Le 19 février dernier, nous publiions une tribune sur notre page Tours en Commun pour clarifier la position de notre majorité suite à l’annonce du maire de Tours des résultats des études racinaires. Nous la republions ici. 
Deuxième ligne de tramway : état de la situation
Comme pour beaucoup de Tourangelles et Tourangeaux, le projet de ligne B du tramway est un projet auquel la majorité municipale est attachée, car il va dans le sens de la « révolution des mobilités » promue par le maire de Tours Emmanuel Denis, avec davantage de place accordée aux piétons, aux cyclistes et aux transports collectifs.
La question du passage de cette ligne boulevard Béranger suscite des inquiétudes depuis le début du projet, fin 2017, en raison de la présence d’un alignement de platanes classé et partie intégrante du secteur sauvegardé de Tours.
Des premiers diagnostics racinaires sont réalisés en février 2018, mais le maire de Tours de l’époque Christophe Bouchet, décide d’en bloquer la diffusion, avant d’y être contraint début 2020 par la Commission d’accès aux documents administratifs. Lors du vote du tracé de la ligne en décembre 2018, une partie du Conseil métropolitain ignore tout du verdict du rapport, déjà pessimiste sur certains arbres.
Lorsque la majorité citoyenne, écologiste et de gauche accède aux responsabilités en juillet 2020, une course contre la montre est lancée pour sécuriser le tracé Ouest, en modifiant le passage dans le quartier des Casernes, en lançant des études de circulation sur Tours-ouest, et également en demandant un deuxième diagnostic racinaire, finalement lancé à la fin de l’été 2021 (en raison du délais nécessaire au choix de la maîtrise d’œuvre du tramway). Encore plus noires, ses conclusions invitent à la commande d’un troisième et dernier diagnostic racinaire portant cette fois sur toute la largeur du boulevard, dont les résultats ont été communiqués cette semaine au maire de Tours Emmanuel Denis, qui en demande la diffusion au grand public.
Les conclusions du diagnostic sont encore plus pessimistes : sous le mail Béranger se trouvent les fondations de l’ancien mur d’enceinte du Vieux-Tours, ce qui a contraint les arbres à étendre leurs racines sous les chaussées nord et sud, rendant impossible les terrassements nécessaires à l’aménagement de la plateforme du tramway.
L’abattage de dizaines d’arbres du mail Béranger irait contre l’obligation et la nécessité de préservation du patrimoine végétal et historique de la ville, auquel les Tourangeaux et Tourangelles sont très attachés.
Quelles sont les prochaines étapes ?
Tout d’abord, saisir le Conseil métropolitain pour ouvrir la discussion sur l’opportunité de réaliser la demie-ligne sud, entre le carrefour de Verdun et Chambray-lès-Tours, en attendant d’étudier des scénarios alternatifs pour la desserte de l’ouest tourangeau. La prochaine séance, programmée le 28 février, devrait accorder une large place à cette question.
Des solutions à court-terme pourraient être trouvées pour le tracé ouest, comme une ligne de bus en site propre à forte capacité (comme la Tempo 2 qui relie les Douets à Trousseau).
Sur le moyen et long-terme, la ville de Tours défend la possibilité de faire rouler le tramway urbain sur les rails de notre étoile ferroviaire, qui traverse déjà la métropole de part en part, notamment La Riche et la Confluence, l’Est tourangeau dont Saint-Pierre-des-Corps, ainsi que les vallées de l’Indre et de la Choisille. Un tel scénario, déjà en place à Mulhouse, permettrait de disposer d’un réseau de tram-train performant, maillé, alternative robuste au tout-automobile, et ce au plus grand bénéfice des habitants du territoire. Plusieurs maires du département vont engager un dialogue en ce sens avec la Région Centre Val de Loire.